Pourquoi ce journal intime ?

Un besoin d'écrire tout simplement ? Aligner les mots et maux comme une thérapie ?
A maintes reprises j'ai cherché en vain des blogs parlant de le bipolarité et jamais je ne m'y suis retrouvée.
Je désire un blog simple où chaque personnes malades ou non puissent s'exprimer librement.
N'hésiter pas à m'envoyer vos textes, poésies...je les publierais, avec votre consentement bien sur.
Mon but n'est pas d'avoir plusieurs lecteurs mais si je peux aider, soutenir une seule personne et partager avec elle ce sera pour moi partie gagnée !!
Nathalie


jeudi 29 mars 2012

Electrochoc

Je ne suis pas mon traitement à la lettre, je vis quelques fois dans mon "bordel", je bois tous les soirs quelques mousses en bonne compagnie.
Ma vie, ne pas bouger de la maison, être à longueur de journée sur mon canapé à pianoter sur mon ordinateur, il est vrai que mon dos me fait réellement souffrir et beaucoup de tâches me sont de plus en plus difficile à accomplir. Se sentir affaiblie psychiquement et physiquement aide beaucoup à broyer du noir. Certaines personnes me disent que je vais bien, j'aimerais tellement que ce soit vrai, vivre, dormir comme tout le monde. Mes nuits sont courtes et accompagnées de tous ces foutus cauchemars.
A quand une bonne hygiène de vie, reprendre le travail après tous ces mois d'arrêt. Mais j'ai peur, j'angoisse à l'idée de ce jour "J", je ne me sens plus à la hauteur et cette impression d'étouffement qui ne me quitte juste le fait d'y penser.
Aujourd'hui j'en suis là, suite à d'un braquage vécu sur mon lieu de travail. Une violence gratuite qui me laissera à jamais des traces indélébiles.
Je vois sans cesse le visage de mon agresseur, il est entre vous et moi comme un fantôme, comme mon ombre.
Et dans un coin de ma tête je voudrais être plus forte reprendre ce "travail" pour ne plus me sentir assistée, un parasite de la société.
A quand cet électrochoc qui va me dire tout est fini, tu es guérie, fini les cauchemars, angoisses, peurs paniques que je ne peux contrôler. Terminer les rendez-vous chez les psy, terminé l'hôpital de jour, terminé les médocs.
Je n'en peux plus, j'ai mal aux tripes, j'ai mal à la tête.
Alors quand la guérison ??????? Ou le suicide est il le dernier recours ??????


4 commentaires:

  1. Il ne faut pas penser "guérison" si tu es bipolaire tu resteras bipolaire, ce qu'il faut c'est s'adapter à ce que l'on est, ne pas rejeter la phase maniaque comme le font les psys et croire que tu peux sortir de la mélancolie, car l'on peut sortir de la mélancolie.
    Ou pas, je te le concède, mais on le peut aussi ou tout au moins on peut avec le temps la rendre plus supportable. Il faut tenir, ne pas se suicider et un jour, on se reveille enfin differemment, les cauchemars se font plus rares et l'impression au réveil plus douce, le retour, au matin, à la vie plus supportable.
    Courage

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  2. Merci Nemopode pour tes encouragements, mais je n'en suis pas encore à accepter cette maladie qui me ronge.
    Je sais que je resterai bipolaire et c'est peut être là que ce pose le problème

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  3. Bonjour, la bipolarité est une maladie comme le diabète, on doit se soigner toute sa vie, mais on peut vivre avec. Surtout ne pas arrêter les médicaments parce qu'on se sent bien (dans les phases maniaques) j'en ai fait les frais et j'ai même été hospitalisée. Le plus important, il me semble, si l'on veut vivre normalement c'est d'accepter cette maladie. Depuis plus d'un an que je prends du xéroquel je n'ai fait aucune rechute mais il est vrai que les moments "up" me manquent car c'est dans ces moments là que je suis la plus créative mais c'est là aussi où je ne me rends pas compte que je suis dans l'excès : peu ou pas de sommeil, sentiment de toute puissance, débit rapide et important de paroles, dépenses excessives etc... C'est avec le recul que je me rends compte que j'étais quelque part dans l'irréalité. Vous n'êtes pas le seul dans cette situation et les témoignages d'autres bipolaires peuvent vous aider, avoir une bonne hygiène de vie, sortir un peu tous les jours, l'accupuncture, les huiles essentielles aident aussi beaucoup. Je sais ce n'est pas facile de se bouger quand on est dans la phase dépressive et que la moindre petite chose, se laver par exemple, demande des efforts immenses, tout nous agresse : le soleil, le chant des oiseaux, le rire des enfants etc.. bref tout ce qui représente la vie alors qu'on est dans une espèce de mort intérieure. Mais la vie, choisir la vie à chaque instant c'est comme les saisons, après l'hiver il y a toujours le printemps. Croyez le très fort ! J'ai fait plusieurs dépressions et je sais qu'on s'en sort toujours même si on reste fragile ! Courage et tenez nous au courant

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    1. Eden,

      A moi aussi les phases "up" me manque. Depuis mon traitement je suis plus ou moins stabilisée, je connais malgré tout des phases "down".
      Comme tu le dis une bonne hygiène de vie est très importante.

      Bonne soirée
      Nathy

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